WELWITSCHIA DRIVE & SPITZKOPPE : On a rendez-vous avec la lune ! Chapeau !!!

Je 12/09/2013

Ve matin 13/09/2013

 

 
On a acheté le permis d’entrée, autorisation nécessaire pour circuler seuls dans le Parc National de Naukluft… Et, tôt ce matin, nous partons découvrir la Welwitschia Drive avec les champs de lichens gris et noirs qui semblent morts, mais qui s’épanouissent comme par magie sous l’effet de l’humidité. 

Plus à l’est, s’étend le Moon Landscape, « paysage lunaire » de collines érodées et de vallées sculptées par la Swakop. C’est vraiment sauvage ! 

Puis la route part au nord en direction des plaines de Welwitschias Mirabilis. Ces plantes uniques poussent très lentement (certaines ont 2 000 ans). On les touche, avec admiration, se disant qu’elles étaient déjà là du temps de César et de Cléopâtre ! Et les joueurs de l’équipe de Namibie de rugby à XV sont surnommés les Welwitschias. Pour survivre à la sécheresse, cette plante peut plonger ses racines dans la terre jusqu'à 75 mètres de profondeur pour y chercher de l'eau. Dans une région où il pleut rarement, il est aussi important de savoir utiliser d'autres sources d'eau. Elle est capable de «boire la rosée. »... Les deux feuilles uniques s'enroulent autour d'elle-même en séchant, mais sans jamais cesser de grandir. (La 2e photo présente le plus vieux pied !) Bon ! En vrai, c’est pas très joli, mais tout de même, c’est impressionnant ! Elle fait bien 3 m d’envergure avec ses deux feuilles longues et robustes ! 

On est tout seul sur cette piste, la vue est incroyable.

Y’a des jours où la co-pilote et la pilote (c’est la même !) est nulle… Par deux fois, elle a fait des erreurs d’itinéraire, au total une centaine de kilomètres en plus… C’est pas rien par ici !

Nous terminons la boucle par un retour sur Swako pour les courses diverses… en vue de 5 jours loin de la « civilisation »…  On a trouvé LA boucherie : le « must » pour deux jours… (On ne peut hélas ! charger plus la glacière en viande !)

Nous roulons vers le nord sur la route de sel et de gypse (la salt road) qui ressemble à s’y méprendre à du bitume, mais qui glisse quand il fait humide ! Une unique piste longe cette  partie de la côte, appelée, on le rappelle,  "côte des squelettes".

 

Nous traversons un petit village de pêcheurs au nom poétique : Wlotzkasbaken. Bon ! Ce n’est pas le village typique de pêcheurs africains tel qu’on l’imagine… avec ses barques colorées et ses filets remplis de poissons. Ici, le village, c’est des maisons basses très éloignées les unes des autres, toutes dotées de grandes citernes et appartenant à de riches Sud-Africains qui parcourent la plage au volant de leurs 4x4 rutilants, leurs longues cannes à pêche plantées sur les pare-chocs, à l'avant de leur véhicules. La pêche au gros (requins) est ici un sport national ! De petites cabanes de pêcheurs s'échelonnent le long du rivage.

(Un plagiat : ma photo est ratée !)

Puis on arrive à Henties Bay. Belle plage sans doute, mais il fait frisquet... D'ailleurs les transats et les parasols "annoncés" ne sont pas de sortie !!!

Bientôt, nous bifurquons sur la piste D1918 et la « civilisation » s'éloigne. Nous nous enfonçons dans un autre monde. L’ambiance change, c'est assez fascinant. La morne plaine de cailloux se métamorphose au fil des kilomètres en collines de roches et montagnes à l'horizon.... Nous sommes dans le Damaraland.

 

Le Damaraland est le pays des Damaras (Normal, non ?), un groupe ethnique de Namibie… Il abrite le massif du Brandberg où se trouve le point culminant du pays (2 573 mètres quand même !) et Twyfelfontein, site archéologique inscrit sur la liste du patrimoine mondial avec plus de 2000 pétroglyphes. Véritable fenêtre ouverte sur le passé, ils permettent de mieux comprendre la façon dont vivaient nos ancêtres au temps où ils arpentaient les savanes de l'Afrique.

Certaines montagnes sont les restes d'anciens volcans, comme le Spitzkoppe. C’est là que nous nous dirigeons. Cette montagne granitique de 1 728 m d’altitude s’élève au milieu du désert et domine les plaines arides du Damaraland sud. Sa forme lui a valu le surnom de "Cervin d’Afrique" (Oui ! On veut bien !), mais le nom signifie « Chapeau pointu » en afriakaan  (On préfère !). 

 

 

Après avoir joué les dépanneurs, on rejoint notre merveilleux camping : le Spitzkoppe campsite, en compagnie de damans et de calaos à bec rouge...

On ne peut quitter facilement un cadre aussi fabuleux… Aussi nous passons une partie de la matinée du vendredi sur les sentiers…  surveillés par un couple d'oréotragues, petites antilopes qui font penser aux chamois...

 

Un grand moment le Spitzkoppe !!! Rouge avec ses reliefs aberrants, ses pierres rondes perchées sur d'autres pierres rondes dont on ne comprend pas bien comment elles tiennent debout... 

 

 

 

 

 

 

A suivre : Aabadi Mountain Camp : La patrouille des éléphants

Pratique :  
La Welwitschia Drive fait normalement 140 km et dure 3h-3h30 et le trajet de Swakopmund au Spitzkoppe est lui aussi de 140 km. Mais, à la suite d'une erreur d'itinéraire, nous avons fait 360 km !
Départ à 7h30 pour la Welwitschia Drive - Retour vers 12h à Swakopmund.
Courses à Spar (et repas) et tout à côté au Meat Market (viande succulente) - Carburant.
Départ pour le Spitzkoppe à 13h30. Arrivée à 17h30 (après le dépannage d'un "gars du pays"...). Un de nos campings préférés, et pourtant les installations sont rudimentaires : toilettes sèches dispatchées sur le site (mais très propres), douches près de l'entrée (donc très éloignées des emplacements), mais un cadre fabuleux qu'on a du mal à quitter !!!
Balade un peu le soir (coucher de soleil) et le lendemain matin de 7h (lever de soleil) à 10h30.