Les Gauchet en vadrouille... NAMIBIE: AUSSICHT : Marius et le peuple orange !

Ma 17/09/2013

On est toujours dans le pays himba. Et justement, Marius nous emmène aujourd'hui découvrir un village Himba.

N’est-elle pas belle comme une reine cette femme avec la couleur ocre de l’Afrique sur la peau ? Adossée à son ozondjuwo, les jambes écartées, elle fait cuire le porridge.

On aurait pu intituler cette page : Dagobélix et le chaudron magique… le potjie ici. C’est la marmite en fonte à trois pieds, indispensable à tout Namibien (blanc ou noir), qui se respecte, dans laquelle on cuit sur feu de bois tout et n’importe quoi. La potion magique, quoi ! Il s’agit ici du porridge, la bouillie de maïs, base de l’alimentation himba…

Une autre s'enduit le corps et celui de ses enfants de pommade. Une pierre, l'hématite. (Vous vous souvenez ? On a évoqué cette pierre du Kalahari) est mêlée à de la graisse animale, à des plantes aromatiques et à de l’écorce. C’est ce produit de beauté, cette protection contre le soleil, qui, paraît-il, rend la peau si souple et si douce. Mais cet onguent protège également des insectes, des moustiques…

Les cheveux rallongés de végétaux en sont eux aussi recouverts. Un air « rasta » ! Et puisque la tendance capillaire est aux dreadlocks, Maguy risque de vous surprendre au retour !

Après leur mariage, les femmes adoptent le port d'une coiffe en peau de chèvre appelée errembe. Elles se parent de nombreux bijoux en coquillage ou en cuir, de bracelets de cuivre, de colliers et de l'ohumba, un coquillage blanc, symbole de fertilité.

Les Himbas, hommes et femmes, sont vêtus d’un simple pagne en cuir. Les missionnaires ne sont jamais parvenus à convaincre les femmes Himbas de couvrir leur poitrine ; de plus, tous sont restés fidèles aux traditions animistes.Les Himbas ont accepté de vivre sur un territoire dont personne ne voulait, le désert du Kaokoland. Par mépris envers ce peuple démuni et probablement réduit à la mendicité, celui-ci fut nommé Himba, ce qui signifie « mendiant ».

Le passage à l'âge adulte est consacré pour les deux sexes, par l'arrachage des quatre incisives inférieures, et l'aiguisage de deux des incisives du haut, le tout sans aucune anesthésie.

Ils habitent dans des campements disséminés dans tout le Kaokoland avec leurs troupeaux de vaches et de chèvres. Rassemblées en kraals, leurs huttes appelées ozondjuwos, sont en branche de mopane recouvertes d’un mélange de boue et de bouse. Elles sont disposées en cercle. Au centre se trouve l’enclos pour les animaux.

Mais, en raison de la sécheresse actuelle, il faut aller de plus en plus loin pour trouver l'herbe nécessaire aux bêtes. Les ados accompagnent le bétail.

Seuls les hommes font des études. Il quittent donc le village et reviennent peu. Toute la charge de travail, les décisions et les responsabilités reviennent donc aux femmes.

Quelques petites découvertes sur le chemin du retour :

Deux termitières géantes (dont l'une très ancienne) et des termites :