AABADI MOUNTAIN CAMP : La patrouille des éléphants





Ve après-midi 13/09/2013
Sa matin 14/09/2013




Vendredi midi !  Nous déjeunons rapidement à Uis dans un petit restau (pas mauvais du tout !) conseillé par un habitant...







Puis, notre étape nous conduit à Aabadi Mountain Camp, situé au bord du lit (asséché à cette période) de la rivière Aba Huab. Le camp est tranquille et ses alentours très jolis, parfaits pour une petite balade. Nous décidons de découvrir un peu les environs (en voiture), hors des sentiers battus…
















Soudain, au moment de traverser le lit de la rivière : Non ! Non ! il n’est pas rose !!!… Un ELEPHANT DU DESERT file vers nousVite, marche arrière pour laisser le passage. Bientôt, ahuris, on en compte 17… ! Jour de chance??? Mais pardi, c'est le vendredi 13...



C'est la "patrouille des éléphants", sous les ordres du Colonel Hathi qui dirige la marche du troupeau d'une trompe de maître...

Compagnie ! En mesure...
La patrouille des éléphants
S'achemine pesamment
La trompe en avant,
Les oreilles au vent,
Et circule militair'ment
Une, Deux
Une, Deux
Alignement ! Deux
Une, Deux !!! 













Ils diffèrent de leurs congénères de la savane, car les éléphants du désert se sont progressivement adaptés à survivre dans un environnement extrêmement difficile : eau et nourriture rares, températures élevées. Leurs pieds sont évasés pour mieux s'adapter aux sols souvent meubles qu'ils foulent habituellement. (Voici donc l'origine du pantalon "patte d'éléphant" !!!) C'est la seule différence physique ! On trouve les éléphants du désert dans un seul autre endroit au monde, le Mali, mais pour des raisons différentes : ils y ont été poussés par la population humaine, ce qui n'est, pas le cas en Namibie. Capables de survivre cinq jours sans boire, ils s'en donnent à cœur joie dès qu'ils trouvent de l'eau !






Pendant 3 à 4 ans, le p'tit éléphant (120 kg à la naissance quand même !) est nourri par sa mère... Il tête avec sa bouche, et non sa trompe !!! C'est peu pratique, mais tant pis ! C'est bon !









Pendant deux heures, toujours fascinés, on reste aux premières loges… Ils s'abreuvent (jusqu'à 180 litres par jour)... Ils s'ébrouent... 

 





Regardez bien l'anatomie de ce Don Juan… Un peu voyeurs, on espérait que… On aurait alors eu beaucoup de chance. L'éléphant est très peu actif du point de vue sexuel ! Et c’est en partie à cause de la gestation des femelles qui dure vingt-deux mois (la plus longue période de gestation chez les mammifères) mais également à cause de l’allaitement qui peut durer, on l'a dit, jusqu’à quatre ans ! Tenu de respecter l’intimité de la femelle, un éléphant n’a droit à un rapport sexuel que tous les cinq ans ! Lorsqu’arrive enfin la période propice à l’accouplement, l’éléphant devient comme fou, ce qui, à notre avis, est entièrement compréhensible !!!



Mais, mais… ces charmantes petites bêtes ont dû estimer qu’on ne les avait pas assez considérées. (C’est vrai notre culture n’est pas trop éléphantesque… On sait toutefois que l'éléphant jouit d'une excellente mémoire !). Déjà, le soir, la troupe n'était pas très loin du braii... En pleine nuit, ils ont investi notre camp et «tournoyé » à quelques mètres de notre tente, poussant des barrissements terrifiants... Et, quand l'éléphant barrit :


   Notre coeur fait boum - Tout avec lui dit boum - Boum...

Le sable ne crisse pas sous leurs pas, car des coussinets épais sous leurs pattes absorbent les chocs (pour eux). Par contre, du fin fond du sol monte un bruit "pesant" : la "caisse de résonance" de 5 tonnes qui se déplacent !!! On entend boum boum et encore boum boum, avec en plus des craquements sinistres... Un coup de trompe : les rameaux sont arrachés, les branches sont cassées. Eh oui ! Ils ne rechignent devant rien : feuilles, herbes, racines, branches.  Même les épines d'acacias trouvent grâce à leur palais. Ils ingurgitent au moins 200 kg de végétaux par jour...

Et ils sont tout à-côté... Surtout ne pas bouger, pas d'envie de pipi qui tienne ! Pourvu que l'un d'eux ne s'avise pas d'épater la galerie (c'est nous... et là-haut, ça ne trompe pas, on est sans "défense"...) avec un numéro d'équilibriste sur notre petite échelle ! Le grand frisson !






  Une, deux, une, deux
Alignement ! Une, deux
Deux par deux ou trois par trois
On écrase du petit bois
On abîme tout inutilement
Et circule militairement
On circule militairement 
 

Malgré tout cela, le lendemain, au petit matin, on est partant pour essayer de les revoir… En vain ! Seulement quelques empreintes d'un 36 fillette et autres traces fraîches... 









Messieurs les Pachydermes, vous nous avez fait rater le site archéologique de Twyfelfontein avec ses gravures et peintures rupestres. Et le pilote a dû déployer tous ses talents pour conduire dans un lit de rivière très sableux… (Après une saison excessivement sèche, le sable devient en effet de plus en plus fluide…)








Pratique
290 km - Départ du Spitzkoppe vers 10h30 - Arrêt à Uis à 11h30 et repas rapide dans un petit restau sympa et correct (en face le supermarché et la station essence, maison au toit vert) 
Arrivée à Aabadi Mountain Camp vers 15h30. Emplacements libres. Sanitaires sommaires, mais corrects.
Rencontre des éléphants à 16h45... Nuit agitée !!!
Le lendemain, recherche des éléphants jusqu'à 10 h !!!

4 commentaires:

  1. Un bémol pour le colonel Hathi : dans toutes les troupes éléphantesques du monde, c'est Madame la Colonelle qui commande !!!
    A part ça, photos magnifiques ; il est chou le bébé éléphant qui boit entre les pattes de sa mère !

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  2. Ben ! Le colonel ou la colonelle, on ne savait pas trop pour les éléphants du désert...

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  3. Je trouve que ça ressemble fortement à une 5ème jambe. Alors ne prétendons pas que ce que tu veux faire passer pour un avantage sexuel à faire pâlir d’envie tous les mâles de l’humanité soit autre chose qu’une pure anomalie (vu qu’il y a bien des moutons à 5 pattes).
    En tout cas ce beau monde a dû apprécier de se faire admirer, puisqu’il est revenu vous tourner autour.

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  4. Il fallait le saisir ce mouton (pardon ! cet éléphant) à cinq pattes...
    Par contre, dans la nuit, on ne l'a pas regardé, mais on avait envie de lui crier : "cara"pate"-toi vite !"

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