Vers Palwag, puis Kworabib : La Red Line !



Sa 14/09/2013
 
La piste nous conduit toujours plus au nord. Entre la zone de Grootfontein à l’Est et de Palwag à l’Ouest, sur une ligne horizontale, l’état namibien a dressé une clôture gigantesque. C’est la frontière sanitaire, la barrière vétérinaire, appelée la Red Line. En raison des maladies, le bétail du nord ne peut absolument pas être mélangé ou vendu avec le bétail du sud. Cette ligne ne sépare pas que les animaux, mais aussi les hommes. Il y a le nord, pas riche, où les habitants n’ont pas la vie facile. Puis il y a le sud de la « ligne rouge » d’où nous arrivons.
 
Au Sud, toutes les terres ont été partagées entre gros propriétaires, en majorité des blancs. Des parcelles de plusieurs km² : 5000 ha est le seuil de rentabilité, mais la superficie moyenne est 11 000 ha, et même quelquefois 50 000 ha !… Le sud fait partie de l’Afrique moderne.
 
Le Nord, c’est le tiers-monde où vivent les 2/3 de la population sur les « terres communales »: des noirs, souvent pauvres, et ce qui va avec : ignorance, chômage, désœuvrement, délinquance, alcoolisme et sida
 
 
 
La frontière sanitaire fait l’objet de fouilles méticuleuses du véhicule : pas de transport de produits frais (viande, lait, œufs…), mais seulement dans le sens nord-sud… Donc notre arrêt a été bref… Juste une formalité de police pour relever le numéro de la voiture et notre nom…
 
Le trajet nous donne l’occasion de traverser une Namibie plus rurale : troupeau de bovins, chèvres et ânes, maisonnettes de terre avec le Kraal (enclos pour le bétail) et vieilles voitures garées à proximité. Beaucoup de lits de rivières caillouteux (où on peut pique-niquer) et quelquefois non asséchés. 




 


 







  
Warmquelle, qui signifie "source chaude" se trouve à quelques kilomètres de notre campsite de ce soir. Après 10 km de piste affreuse (pour le chauffeur), mais magnifique (pour les yeux), on tombe sur un tout petit lac où l'eau, arrivant d'une petite cascade, est à environ 30°. On rêvait d’un petit bain qu’on n’a pas pris à cause de l’accueil peu amène du propriétaire du camping voisin. Mais sur cette piste à l’écart des circuits touristiques les rencontres sont chaleureuses et inoubliables. N’est-ce pas Dago ? (Il s'agit de Himbas, un peu égarés ici, mais on en reparlera !!!)
 












On a rencontré l'agame des rochers, gros lézard qui change de couleur à la saison des amours (tête et queue orange, corps bleu).... D'ici que Dago fasse de même !...
 


 
Nous nous dirigeons vers Khowarib camp  qui se niche sur les bords de la rivière Hoanib dans le magnifique défilé de Khowarib.  Le camp est dans une vallée étroite, entouré de montagnes, et il surplombe un ruisseau qui ravitaille en eau le village en bas. 
 




 

Pratique
220 km. Etape de Aabadi à Khowarib, mais avec le trajet aux sources de Warmquelle (22 km AR) - Départ 10h30 - à Warmquelle à 15 h (après de multiples arrêts) - Au camp à 17h30. Balade le long de la rivière.
Campsite Kworabeb Lodge : Très bien situé le long de la rivière... Sanitaires communs très propres. Le soir on a eu des moustiques !!! Difficile d'avoir un repas au lodge (soi-disant complet !) ... On a dû se rabattre sur nos réserves ! Dans notre esprit nous avions une réservation au Campsite communautaire Kworabib, situé sur la piste après le campsite du lodge... Nous l'aurions préféré (accueil très, très sympa, mais notre voucher de Tourmaline précisait l'autre !)... Nous ignorions qu'il y avait 2 campsites au nom presque similaire côte à côte. On a trouvé que le lodge faisait un peu de "l'ombre" à ce camping...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire